Situé au cœur d’une région riche en rizières, Sidemen est un tout petit village où quelques hôtels de charme sont venus se greffer au pied de celles-ci. Si l’on peut s’aventurer au milieu des rizières, Sidemen est également une bonne base pour visiter le temple Besakih… chose que nous n’avons pas faite.
Notre boycott du temple Besakih
Considéré comme l’un des plus beaux temples de Bali et de toute l’Indonésie, le temple Besakih est aussi celui auquel on accorde toute une panoplie de superlatifs : le plus grand, le plus majestueux, le plus vénéré mais surtout le plus touristique, le plus désagréable à visiter, la plus grande arnaque, etc.
Sidemen aurait pu être le point de départ idéal pour partir à la visite du temple Besakih. Du village, il faut environ une heure en scooter pour le rejoindre, en direction du Nord. Mais au vu des différents avis que nous avions lus, nous avions décidé de ne pas prendre la peine d’effectuer le détour jusque-là :
Horrible
Une pure arnaque .. quel dommage!
Magnifique mais ambiance mafieuse pourrie
sebbie47
En fait, si le montant du billet d’entrée est tout à fait conforme à ce qui est demandé dans les autres temples de Bali, c’est surtout l’ambiance générale qui semble être plus que désagréable, comme en témoignent certains articles de blogs de voyage sur lesquels nous sommes tombés à notre retour :
Arrivés là-bas, on découvre le sens véritable du mot « agressif ».
Le lieu est très touristique, les balinais en profitent donc pour sans cesse nous faire payer !
Pura Besakih est un lieu magnifique qui est gâché par l’agressivité et les arnaques des marchands situés aux abords et dans le temple de Pura Besakih
Nous n’avions qu’une hâte : partir de cet endroit au plus vite honnêtement. Ce fut notre pire expérience de voyage à ce jour
Les Chou Trotteurs
Ces retours d’expérience nous ont confirmé par après que faire l’impasse sur le temple Besakih n’est pas une mauvaise chose. Si c’est pour être assaillis dès l’arrivée sur le site, se voir pratiquement forcés (même si on ne l’est jamais, on s’entend bien) d’acheter des sarongs ou autres offrandes hors de prix ou encore se faire harceler pour réaliser la visite avec un guide car il y a une soi-disant cérémonie spéciale, NON MERCI ! Pour ce voyage en Indonésie, on est déjà tombé une fois dans le panneau de la mafia locale lors de notre passage à Bromo, il n’y en aura pas de deuxième.
C’est sans aucun regret que nous avons donc zappé le temple Besakih. Nous préférons n’en avoir rien vu qu’en garder un souvenir désagréable, voire une expérience à classer comme les pires de notre « carrière » de voyageur. C’est malheureux car c’est certainement le plus impressionnant temple de l’île. Mais comment pouvoir l’apprécier si c’est pour le visiter dans des conditions désastreuses. On n’aura donc pas vu ce qui est certainement le temple le plus imposant de Bali mais l’île en recèle bien d’autres. Même en se limitant aux plus classiques (ce qui veut dire aussi les plus touristiques) comme l’Ulu Watu, le Tanah Lot ou le Tirta Empul, on a déjà une très belle vision de l’architecture et des pratiques hindouistes. Et lorsque l’on visite d’autres temples moins connus, on peut apprécier la spiritualité des lieux. A cet égard, c’est certainement le Pura Luhur Batukaru, à proximité des terrasses de Jatiluwih, qui nous a le plus marqué quant à la zénitude que procurent les lieux.
Détente à l’hôtel Sawah Indah Villa
En lieu et place d’une visite mouvementée du temple Besakih, nous avons donc profité du calme et de la sérénité de notre hôtel de Sidemen. Notre choix s’est porté sur le Sawah Indah Villa. En retrait du village, il occupe une situation privilégiée avec une magnifique vue sur les rizières. Avec sa piscine à débordement se prolongeant par le vert des rizières, c’est une véritable invitation à la détente. Nous avions opté pour la chambre économique (450.000 Rp). En réalité, c’est un petit chalet qui s’est avéré très douillet, bien que pas très grand.
Depuis Sidemen, on peut partir à la découverte des rizières environnantes, soit en scooter pour en faire le tour et/ou à pied pour aller au plus près des terrasses. Nous nous limitons à en faire le tour en scooter. Notre seule déception fut que les points de vue sur les rizières sont finalement peu nombreux et peu dégagés. Mais ce fut largement compensé par la traversée de petits villages où l’on croise des dizaines d’enfants nous saluant, ou encore les petits chemins, où l’on se sentait à 10.000 lieues de notre quotidien.
Rejoindre Sidemen
Nous avons rejoint Sidemen en scooter en partant d’Ubud. Si la distance n’est pas énorme (environ 35 kilomètres), il nous a fallu une bonne heure et demie pour nous y rendre. Trouver son itinéraire n’est en soit pas trop compliqué à condition de le préparer un minimum. En quittant Ubud, il faut prendre la direction du Goa Gajah et suivre ensuite la direction de l’Est jusqu’à la ville au nom exotique de Klung Klung. A partir de là, la route grimpe jusque Sidemen. Avec quelques panneaux signalétiques, quelques demandes pour confirmer ou demander notre chemin et quelques coups d’œil sur notre application maps.me nous sommes arrivés à bon port à Sidemen. Pour faire cette route, nous n’avons pas regretté d’avoir loué un scooter de la gamme Scoopy, confortable mais aussi très peu gourmand en carburant.