Il Gondoliere

Largement financé, dès son lancement sous l'occupation autrichienne, par la famille Papadopoli , qui était favorable aux français, ce journal écrit par le poète Luigi Carrer fut édité, à son début, par Paolo Lampato, et paraissait deux fois par semaine, le mercredi et le samedi. Il Gondoliere

Paolo Lampato avait déjà, dès septembre 1831, déposé une demande de publication pour La Moda. Giornale di amena conversazione dont la publication était d'un numéro tous les 5 jours, accompagné de gravures représentant la mode de France.

Lorsque le premier numéro de Il Gondoliere paraît, le 6 juillet 1833, on propose alors d'y glisser Figurino, qui est l'héritage de ce supplément consacré à la mode de l'expérience éditoriale précédente qui a échouée.

Toutefois, le vrai nom de l'éditeur du Gondoliere n'apparait en première page que plus tard, le 2 janvier 1836.

Après des difficultés financières, Paolo Lampato est obligé de céder la propriété de son atelier d'impression à Antonio Papadopoli qui lui avait prêté beaucoup d'argent. Le 6 janvier 1834, le propriétaire officiel devient alors Luigi Plet, défini par la Police autrichienne comme " un homme de confiance qui obéit [...] à M. Papadopoli [...] homme dont l'activisme politique est répréhensible " . Luigi Carrer continue à collaborer au journal en qualité de compilateur.

Initialement sous-titré " Giornale di amena conversazione " le journal change sa ligne éditoriale, dédiant plus d'espace et d'attention à des sujets plus graves comme les découvertes scientifiques, la litterature, l'actualité musicale ou théâtrale, évolution qui se traduit dans le sous-titre " Giornale di scienze, lettere, arti, mode e teatri " . Le format initial de 16×24,5 avec les textes dans une seule colonne, devient 23,5×33,5 sous deux, et parfois trois colonnes.

En 1835, Carrer écrit à son ami Bennassù Montanari que le journal est dans une situation désastreuse (probablement à cause de la dégradations des relations entre Plet et Papadopoli). C'est en tout cas ce qui transparaît à la lecture de Lettera 7 dicembre 1835, in G. Sartorio, Luigi Carrer, Roma, Dante Alighieri, 1900, pp. 47-48.

Carrer fait une demande pour la publication d'un nouveau journal Il Bucentoro, et devant cette menace, en quelques semaines, le propriétaire et le compilateur trouvent un terrain d'entente qui débouche sur un accord le 18 décembre. Carrer annonce alors que Il Gondoliere reste inchangé, et, à côté de son nom apparaît celui de l'éditeur, le 2 janvier 1836.

Les ateliers de typographie ont déménagé, du Palazzo da Ponte, à San Maurizio, à l'atelier de Giuseppe Antonelli sotto le procuratie vecchie al portico dell'Arco Celeste N. 72.

A partir du 23 décembre 1843, le nouveau compilateur est Giorgio Podestà qui écrit dans son premier article qu'il souhaite conserver au journal " l'ingéniosité et l'audace " qui ont marqué le temps de Luigi Carrer.

Ont collaboré au Gondoliere, entre autres, Filippo De Boni, Andrea Mustoxidi, Tommaso Locatelli, Emilio Amedeo De Tipaldo, Vito Beltrani, Aleardo Aleardi.

Il Gondoliere