Retour en France, redécouverte de notre pays !

Publié le 02 juillet 2015 par Sarah Papas

Retour en France : était-ce des vacances ? Non, nous avons travaillé pendant tout ce temps à distance, depuis la Bourgogne pour les USA !

Ça ne nous a pas empêché de redécouvrir notre propre pays ! N’est-ce pas incroyable ? Sur les 15 jours, nous nous sommes rendus à Toulouse pour revoir les amis, en Bourgogne pour nos parents, et à Cannes pour le mariage d’un couple d’amis.

Nous nous sommes rendu compte d’aspects sur lesquels nous nous n’étions jamais posés la question auparavant…

Une comparaison New York – Toulouse, ça vous intéresse ?

Notre premier weekend ! Quelle joie de retrouver notre bonne vieille ville et nos amis ! Elle est plutôt mignonne cette ville avec ses bâtiments en briquettes rouges (ou rose). Mais finalement, nous avons les mêmes à Brooklyn ! Vous nous croyez pas ? Venez voir par vous même !

Mais aussi :

Le métro

Il nous a paru minuscule ! Effectivement, le métro new-yorkais mesure environ 3 mètres de large sur 23 mètres de long pour une voiture. Et il peut y en avoir une dizaine de rattachées… Quelle est la largeur des rames du métro toulousain ? Je ne sais pas, mais je pense que ça doit être 2 à 3 fois moins large, et 10 fois moins long !

Vous pensez que New York est plus en avance que Toulouse point de vue métro ? À Toulouse, il est tout automatisé, ce n’est pas le cas à New York. Pour la fermeture des portes, c’est le conducteur, par sa petite fenêtre prévue pour, qui se charge de vérifier, à droite et à gauche, si tout le monde est sorti / entrée. Mais ce n’est pas fini ! Le must, c’est qu’il doit, à chaque arrêt, pointer du doigt un panneau rayé blanc et gris, pour prouver qu’il n’est pas endormi ! La preuve en vidéo !

Dans les rues

C’est tellement calme, même sur les grands axes ! On se croirait à la campagne : pas de sirènes hurlantes déchirant l’abîme, pas de bruit d’hélicoptères en permanence au-dessus de nos têtes…

À New York, dès qu’une manifestation se profile, ce n’est pas seulement la voiture que prennent les policiers… Mais aussi, et systématiquement, l’hélicoptère ! Vous vous plaignez des sirènes des ambulances en ville ? Alors imaginez ces décibels x4 ! C’était rigolo au départ, nous connaissions déjà toutes ses sirènes avant de mettre les pieds sur le continent américain : c’était celles de nos jouets étant petits !  Mais je vous garantie que quand un camion de pompiers s’est mis à sonner de ses milles sirènes en passant à côté de moi la première fois, j’ai cru faire une crise cardiaque !

Au restaurant

Pas besoin de laisser de tips (pourboire) au serveur, et il ne nous a même pas courus après !

Aux USA, le pourboire est obligatoire. Il est suggéré de laisser 15 % à 20 % de la note globale sans la taxe. Les Français qui viennent nous voir sont toujours un peu « radins » sur ce point. Ce n’est pas un mal, nous ne sommes pas habitués… Si vous n’avez pas été séduit par le service, ce n’est pas pour autant qu’il ne faut absolument rien laisser au serveur ! Laissez au moins le minimum : 15 %.  

Ce n’est pas pour vous embêter que je dis ça, c’est le système qui veut ça ! Comprenez que le tips (pourboire) est pratiquement la seule source de revenu du serveur (qui est rémunéré seulement 5 $ de l’heure par le restaurant, prix à New York, ça peut être moins ailleurs). Mais aussi, celui-ci sera imposé sur ses tips ! Ça veut dire que si vous ne payez pas le serveur, non seulement il n’aura pas de revenu, mais en plus, il paiera des impôts sur de l’argent qu’il n’a pas touché ! Donc please, be aware (soyez conscient de ça).

En contrepartie, garder mes habitudes américaines en France me hantait. Nous avons un ami qui s’est fait avoir comme ça, en laissant 10 € de pourboire au serveur. Ce dernier a dû se demander ce qui lui arrivait !

En fin de soirée

Maxime et moi étions encore en pleine forme, malgré notre dernière nuit dans l’avion de 3h, alors que tous nos amis tombaient comme des mouches. Nous avons été gentiment mis dehors par le bar, avec nos verres de bière encore pleins ! Ça faisait longtemps que nous n’avions pas consommé dans la rue… C’est strictement interdit aux Etats-Unis.

Retour à notre appartement

Le choc ! Pas de doorman pour nous ouvrir la porte, et il faut monter les escaliers sur 4 étages… Dur de reprendre les bonnes vieilles habitudes, j’étais déjà fatiguée en arrivant au deuxième. :-s

Aux USA, la plupart des résidences comportent un doorman (portier) à l’entrée, une salle de gym et autres commodités, ce qui est assez rare en France !

La Bourgogne : retour aux sources

 Ah la campagne, nous avions oublié sa tranquillité. Dans les villages de nos parents, il est rare quand une voiture passe, alors pour le coup, c’était le dépaysement total !

La nourriture

Nous avons mis en marche le barbecue à tour de bras ! Au menu : saucisses, pâté du marché, salade du jardin, succulent radis du jardin, et chèvre délicieux provenant directement du producteur ! 

En terme de composition, je ne suis pas sure que saucisse, pâté et fromage soient meilleurs pour le corps que notre burger saignant américain, je reste encore septique là-dessus… Mais ce sont des goûts auxquels nous avons été habitués, et que nous ne pourrons jamais oublier ! Quoi de mieux qu’un bon sauciflard ?!

À New York, même si nous n’avons pas de jardin à nous, nous achetons les produits des Amish, qui ne sont pas très loin ! D’ailleurs, nous avons été les voir en Pennsylvanie, bientôt l’article ! Les Amish sont un peuple qui vit comme il y a 100 ans en arrière, à l’écart de la société moderne. Ils cultivent leurs propres fruits et légumes, élèvent leur bétail, et vendent leur récoltent sur le marché, à des gens friands de produits du terroir comme nous ! 

Redécouvrir sa région

Ce qui peut paraître bizarre, c’est de redécouvrir notre région, et de nous sentir complètement touristes sur les lieux où nous avons grandit… Nous avions jamais remarqué que la Bourgogne était aussi superbe ! Je comprends maintenant pourquoi elle est tant prisée des Allemands, des Anglais, des Hollandais et des Chinois !

Nous avons fait nos propres touristes à nous balader dans les vignes, et faire une dégustation de vins chez un caviste. D’ailleurs, à la fin de la dégustation, la serveuse nous a demandés : « Vous êtes en vacances ici ou de passage ? » Comment dire… Nous sommes de la région ! Non ?

Virée à Cannes, tout une expédition !

C’était un peu l’objet de notre visite à la base : participer au mariage des Copains ! Un mariage franco-allemand, qui a été un moment formidable et rigolo.

L’allemand

Réentendre l’allemand m’a aussi fait très plaisir. J’ai pu retrouver dans mes vieux tiroirs rouillés de ma mémoire, quelques brides d’allemand trouées, que j’ai testé directement sur le terrain. Ce n’était pas terrible, mais je me suis fait comprendre ! Avec un peu d’anglais au milieu, ça passe. Vive l’anglais, langue internationale !

Reconduire en France

Retrouver les sensations de la boite manuelle, en appliquant le code de la route français, sur les petites routes tortueuses de Cannes, avec la voiture de mes amis, qui n’arrêtait pas de clignoter orange, avec la mariée à bord, le ponpon !

En plus de ça, j’avais seulement en poche, mon permis américain, ayant oublié mon français à New York. Remarque, ça m’aurai fait une excuse si nous nous étions fait arrêter…

Redécouvrir ce qu’est une boite manuelle : mais ça existe encore ça ? Où est l’embrayage ? Finger in the nose (les doigts dans le nez), la sensation de la boite manuelle est revenue très rapidement, à ma grande surprise, et tant mieux. Mais heureusement que ma copine (à qui appartenait la voiture soit dit en passant) me rappelait fréquemment de passer les vitesses !

Aux USA, les voitures américaines sont en automatique. Et j’ai passé mon permis new-yorkais sur une automatique ! Pour vous dire que ce n’est pas commun ici, les manuels ! Pourquoi s’embêter avec une manuelle, après tout ? Le problème, c’est en rentrant en France…

Le code de la route français : à peine j’ai eu le temps de m’adapter au code de la route américain, qu’il faut tout rechanger de nouveau !

Je me faisais gronder par le moniteur de l’auto-école parce que je regardais systématiquement à droite. Il ne comprenait pas pourquoi. Vous pouvez lui expliquer ? La priorité à droite n’existe pas aux Etats-Unis, mais ça l’est toujours en France, malheureusement pour nous !

La question qui tue : préfères-tu les USA ou la France ?

Ça nous a fait plaisir de rentrer en France, et revoir notre famille et amis. Certains points nous ont aussi rendus nostalgiques : la famille, les produits du jardin, la vie à Toulouse, notre appartement dans lequel nous avons passé tant d’énergie pour le rénover, etc…

Loin, nos familles nous manquent, nous ne pouvons pas le nier. Et c’est un peu avec le cœur lourd que nous sommes repartis. Mais alors, préférerons-nous la France ? Pourquoi repartir dans ce cas ? Qu’est-ce qui nous attire finalement là-bas ?

Notre retour nous a aussi fait confirmer autre chose : quel est notre avenir en France ?

En France, on pense à la sécurité avant tout : nous étions bien loin de l’euphorie new-yorkaise, des conférences professionnels à tout bout de champ, les grands projets de chacun : monter sa boite, décrochez le job de ses rêves… Foncer, même si on ne sait pas où on va…

En France, la tendance s’inverse complètement. Il faut s’assurer d’avoir un travail pour « survivre », et il vaut mieux être salarié d’une bonne entreprise, pour la sécurité. La vie en dépend !

Le problème, c’est que Maxime et moi, nous ne voulons pas survivre… Mais vivre ! Là est toute la différence. C’est ce qui nous a poussés à partir, et c’est ce qui nous ne pousse pas à revenir. À bas la sécurité ! Prendre des risques, c’est ce que nous recherchons. Avoir des projets, et avancer… avancer où ? Pour l’instant, aucune idée, mais nous y allons quand même.

On a qu’une vie apparemment, donc autant en profiter ! Qu’en pensez-vous ?

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