Fedi di Sanità

Pendant les périodes de grandes épidémies de peste, chaque navire, personne ou les marchandises devaient subir une quarantaine et/ou être désinfectés.

Ce n’est qu’une fois qu’il était certain qu’il n’y avait plus aucun danger que la Magistrato alla Sanità décidait de la « libera pratica » (la libre circulation) et, pour que les navires, marchandises et hommes concernés puissent aller librement, un certificat leur était délivré : la Fede di sanità.

Fede di Sanità-1

Le nom de ce document vient du fait que, généralement, il commençait par ces mots « Io … faccio fede de … » soit « Moi [nom du magistrat] je suis convaincu que … » et, aux confins des territoires de le République de Venise, dans chaque port, à chaque poste frontière, dans chaque ville, on devait effectuer fermement ces contrôles de santé, appliquant des sanctions sévères qui pouvaient même coûter jusqu’à la vie.

Cependant, ceux qui n’obtenaient pas le « liber pratica » obtenaient une « patente sporca » qui empêchait tout transit et donc la possibilité de continuer leur voyage.

Les Fedi di sanità qui sont parvenues jusqu’à nous permettent de comprendre comment la salubrité publique était protégée au cœur même du gouvernement de la République de Venise, et comment, une société basée sur les échanges avec les autres contrées et le commerce international s’est organisée pour préserver sa population tout en maintenant son activité au delà des mers.

Fede di Sanità-2Fede di Sanià délivrée à Fiume le 27 mai 1743