Fin de la république

Venise a été annexée par Napoléon Bonaparte.

Venise

L’invasion des Français a mis un terme à près de 800 ans d’indépendance; en revanche, Napoléon a été perçu comme une sorte de libérateur par la population pauvre et juive de Venise, république aristocratique où le pouvoir et la plupart des richesses étaient monopolisés par quelques familles.

Le 12 mai 1797, le Maggior Consiglio décrète la fin de la République de Venise choisissant, face à l’invasion napoléonienne, de recevoir l’abdication du dernier doge Ludovico Manin et de dissoudre l’assemblée aristocratique.

Malgré l’absence de nombre de votants fixé à 600 membres, le conseil vote à une large majorité (512 voix pour, 30 contre, 5 abstentions) la fin de la Sérénissime et le transfert des pouvoirs à un gouvernement provisoire non encore défini.

Peu après, sur le pont du Rialto, un soulèvement populaire tente de s’opposer à cette décision, et de renverser le gouvernement provisoire de cette municipalité jacobine qui s’est substituée, de fait, au gouvernement de la Sérénissime république.

Les insurgés, comme à Véronne et Belluno, font face à l’armée de Bonaparte, armés d’épées et de fusils.

Les forces jacobines répriment férocement cette rébellion qui se termine dans le sang après qu’on ait tiré sur la foule au canon.

Un des meneurs de cette révolte fut identifié : Antonio Margarini fut arrêté quelques jours lus tard et fusillé à 21 heures, le 23 juin 1797 sur le campo de San Francesco della Vigna.

Les troupes françaises de Bonaparte tirent sur la foule au pont du Rialto