Ma 1ère sortie en “boite locale”

J’avoue, je suis pas très boite. Pourtant j’aime faire la chagasse dans des cages danser, mais les boites, c’est pas mon truc. Et , même si j’ai qu’une toute petite ride (je suis assise dessus. AHHH j’adore s’te blague) et que ma jeunesse est éternelle, ça n’a jamais été mon truc. Pas fan de l’ambiance, des gens, j’aime pas toujours la musique – chose primordiale pour passer une bonne soirée. Bref, je préfère me désosser déhancher dans les soirées entre amis ou dans les bars à l’ambiance plutôt décontractée.

Pourtant quand les 2 tites tahitiennes nous ont proposé une soirée fille dans une boite tahitienne dite “boite locale”, j’ai pas hésité. L’occasion en or de plus se mélanger et de ENFIN partager des moments avec 100 % de locaux. Le RDV était pris pour un vendredi soir (soir privilégié pour sortir apparemment). Destination finale : le kikiriri à Papeete.

On m’a pourtant prévenue : “Attention là bas, y’a beaucoup de mains baladeuses”, “les tahitiens n’y vont pas de mains mortes”, “ça drague sec”… bref le décor était planté avec une certaine appréhension. Mais bon, c’était organisé et j’avais envie d’expérimenter un peu la VRAIE vie à la tahitienne. Fallait venir avec une couronne de fleur, ça fait plus locale… hmm je sais pas pourquoi mais je me voyais mal me transformer avec 3 fleurs collées aux cheveux…

Point de rencontre : les 3 brasseurs. Bar à bières à l’ambiance très européenne avec DJ en prime car on est tombé le soir d’Halloween.  Musique on ne peut plus occidentale (techno, rap, r’nb…). Plutôt bonne ambiance. Ambiance bar quoi… pas ambiance boite ;) On y boit donc un pti verre des litres de bières ( moi j’ai pris qu’1 seul verre de Monaco :p, j’dis ça j’dis rien hein).

2 choses m’ont frappées :

- la première ce sont les tahitiennes choucroutées, maquillées et habillées telles une bombasse princesse allant au bal de promo de l’année et interdit au moins de 18 ans. Très “m’a tu vue”

robe

avec talons de drag queen légèrement mal maitrisés (des tongs auraient été plus classes)

La 2è chose : ce sont les mecs ! Et ouiiii les vilains ! Au début, les regards étaient hyper insistants. Pas très à l’aise d’ailleurs. L’un d’eux se décide à inviter une cop (popa’a) à danser avec lui. Elle hésite, pas très rassurée. Après plusieurs demandes, elle se décide à tenter une tite danse. Et ben vous savez quoi ? il ne l’a pas mangé ! ne l’a pas touché ! et a même été très correct (PS: moi aussi on m’a invité à danser hein !! :p). Plus tard dans la soirée, il nous a offert des colliers de fleur sans en demander plus, sans nous importuner. Puis encore plus tard, est venu nous dire “bonne soirée”, et est reparti sans rien de plus. Mais où sont les mains baladeuses ? les mecs irrespectueux ? En tout cas, ce début de soirée fût fort sympathique et encore une fois les tahitiens adorables.

2è partie de soirée : la boite locale. Nous sommes finalement parties au Plaza et non au kikiriri. Restaurant chinois qui se transforme en boite. Ici l’entrée est gratuite alors on en profite. C’est blindé de monde, il faut chaud et on doit être les seules popa’a dans toute la boite. Heureusement qu’on était accompagnées par nos 2 tites étudiantes toutes mimis.

On change de décor. Style vestimentaire de soirée mais plus soft voire décontracte. La musique est bien locale, retour au style zouk à la Dider Barbelivien… A la minute où les 2 tahitiennes entendent la musique, leurs yeux pétillent (enfin de la vraie musique visiblement) et elles se mettent à danser, contentes d’être dans leur élément. Certains dansent à 2 le collé-serré. Bon perso, je sais pas trop danser le Barbelivien. Je n’aurai pas fait toute la soirée ici, la musique ne faisant pas écho à mon body.

Chose étonnante, en tout cas je ne m’attendais pas à ça, il n’y a eu aucun regard nous concernant. Ni insistant, ni interrogateur, ni méfiant, ni raciste, ni rien du tout. C’est comme si on faisait parties du décor. Comme si on avait toujours été là. Alors que pour le coup, on était pas bien nombreux à ne pas être tahitien. Encore une fois, une expérience qui démontre la gentillesse et l’accueil de ces derniers. Sans compter que nos 2 petites tahitiennes ont été charmantes et toujours à nos petits soins, se demandant tout au long de la soirée si on allait bien et si on ne s’ennuyait pas. Départ de la boite assez tôt en soirée (car levée trèèèèès tôt pour emmener belle maman à l’aéroport, qui soit dit en passant et n’est finalement pas partie…). Un monde impressionnant dans les rues de Papeete qui d’habitude sont désertiques  (une mouche se sentirait seule) ! Parties sans encombre, sans histoire, sans bagarre (peut être trop tôt en soirée ?)

Même si je ne suis pas sure d’avoir envie de retourner dans une boite tahitienne, l’expérience est réussie ! Merci les tahitiens, vous êtes des gens somptueusement adorables !