Argentine : les vélos à l’assaut de Buenos Aires

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Argentine : les vélos à l’assaut de Buenos Aires

Avenue Libertador

Tous les premiers dimanches du mois, une marée de vélos se déverse dans les rues de Buenos Aires. Pendant quelques heures les véhicules sans moteur sont rois, les voitures et les bus bloqués par cette vague de deux roues. Cette manifestation est couramment appelée la « masa critica ».

Une fois par mois, des centaines, des milliers de personnes – tous amis du vélo – se réunissent pour une balade improvisée dans les rues embouteillées de la capitale Argentine. Le but : s’amuser en pédalant et revendiquer les droits des cyclistes sur la route.

Des vélos plus forts que les voitures

C’est à 16 heures, à l’obélisque sur l’avenue 9 de Julio – l’un des symboles de la ville de Buenos Aires – que les cyclistes ont rendez-vous. A l’heure prévue, ils sont déjà nombreux à être sur place. Les habitués échangent entre eux, les nouveaux sont impatients de prendre le départ. Au milieu de cette artère à plus de dix voies, de plus en plus de vélo s’amassent. Lorsque les membres d’un groupe décident d’enfourcher leur vélo, le départ est lancé.

Commence alors une balade au hasard des rues. Le trajet n’est pas défini. Ceux qui pédalent en tête tracent la route, les autres suivent. Au fil du trajet de nouveaux participants se rajoutent, les passants s’arrêtent pour regarder. La bonne humeur se propage. Une balade qui se fait au son des sifflets, des chants et de divers autres cris. Le cycliste, qui habituellement ne pèse pas lourd dans le trafic turbulent de Buenos Aires, arrive par la force du nombre à prendre le dessus. Les voitures et les bus s’arrêtent, klaxonnent et pestent. Mais n’ont d’autres choix que de laisser passer cette vague de vélos. Un front compact de cyclistes ouvre le chemin, d’autres descendent parfois de leurs vélos pour former un cordon aux intersections lorsque des automobilistes plus téméraires veulent forcer le passage.

Un jour pour fêter la mobilité douce

La « masa critica » n’est pas une organisation au sens propre : aucun leader en vue, seulement des passionnés qui veulent honorer le vélo, s’approprier la route un moment. Aucune revendication politique, mais une réelle envie prôner le vélo comme mode de déplacement. Un slogan : « utilise le vélo tous les jours, célèbre-le une fois par mois ».
Certains participants sont cependant plus vindicatifs, affrontent les automobilistes en colère. Sur les vélos customisés, des banderoles flottent. Des hymnes aux vélos, des avertissements aux voitures : « en vélo la vie est joyeuse », « le vélo l’alternative à la bêtise », « nous faisons aussi parti du trafic ! », « respecte moi, moi aussi j’ai deux roues » ou encore « plus d’amour, moins de moteur ».

Mot d’ordre : la bonne humeur

En se faufilant dans la « masa critica », on croise de tout. Des vélos bien entendu mais aussi des rollers et des skates, ainsi que des engins modèles uniques ressemblant de près ou de loin à un vélo classique. Parmi les participants, il y a les cyclistes bien rodés qui ont toute la panoplie. Des familles trainant des tout petits. Des groupes de jeunes déguisés, des retraités et des touristes amusés. Des vendeurs de pizzas et d’empanadas, en vélo bien sûr, se faufilent dans la foule. Deux inconnus commencent une discussion.
Puis, petit à petit, les participants se détachent de la masa critica. Et cela à leur guise : le temps de la balade n’est pas défini. C’est selon le climat et l’humeur des participants. Pour les derniers, la balade se termine généralement au café.

> Note : l’idée est venue des Etats-Unis, de San Francisco. Où a eu lieu en ce premier type de mouvement en 1992. Le concept s’est ensuite rependu et a fait des adeptes partout dans le monde.

Argentine : les vélos à l’assaut de Buenos Aires

16 heures, départ de la Masa Critica. Place de l’obélisque, sur l’avenue 9 de Julio

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Petit groupe de la « masa » à Congreso

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Vague de cycliste sur l’avenue Cordoba

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Masa critica à Buenos aires : dans le « microcentro »

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Le long de l’avenue Libertador

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En remontant le Paseo Colon

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Départ, au pied de l’Obélisque, sur la large avenue 9 de Julio

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 Date du reportage : juin 2012