Le lever de pierre, un sport qui déménage !

Après vous avoir parler de la course des porteurs de fruits et du lancer de javelot, nous voici en admiration devant ces hommes et ces femmes (et ouai messieurs, vous avez pas le monopole de la force !) qui soulèvent des pierres. Dis comme ça, je conçois que ça peut te paraître un peu bizarre. Mais oui c’est bien un sport traditionnel tahitien, qui est même, l’un des plus prisées des fêtes du heiva. Cette épreuve physique vient des Australes, l’île de Rurutu en particulier, où les plus grands champions s’y trouvent. D’ailleurs, le lever de pierre est, davantage qu’un sport, un rite de passage à l’âge adulte, pour les jeunes hommes comme pour les jeunes femmes.

Le principe ?

Lever une pierre le plus rapidement possible ; le chrono démarre lorsque la pierre quitte le sol, et s’arrête lorsqu’elle est stabilisée sur l’épaule de l’athlète. La notation prend en compte différents facteurs tels que la vitesse d’exécution, la présentation du candidat, le rapport de poids entre la pierre et l’athlète.

Les femmes débutent l’épreuve, avec une pierre de 60 kg (poids le plus petit mais quand même, chapeau mesdames !) Les mâles commencent, avec une pierre de 80kg. Puis le poids monte progressivement : 90, 104, 120, et 152 kg ! Chaque concurrent bénéficie de deux essais dont un comme échauffement et l’autre noté par le jury. La plupart passe l’échauffement pour ne pas altérer leur force. Une épreuve physique impressionnante à voir !

D’ailleurs, cette activité était autrefois pratiquée pour déterminer l’homme le plus puissant des îles. Du Mono’i était ainsi enduite sur les pierres pour rendre la tâche encore plus ardue (ces grands fous !).

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On peut voir la souffrance sur le visage

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Ici, on voit le poids indiqué sur la pierre

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Bon là, on a carrément envie de l’aider là

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Je sais pas pourquoi, là aussi j’ai carrément envie de l’aider :D

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Tant qu’un des 2 bras n’est pas levé et la pierre stabilisée sur l’épaule, l’épreuve n’est pas validée.